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Il était une fois dans l'web...

19 novembre 2008

We're leaving in a happy world

Je suis chez moi.
Je suis seule chez moi.
Je regarde Clara Sheller, c'est la deuxième saison.
Epouvantable.
Zoé Felix est toujours aussi mauvaise, avec ses minauderies et ses vieux tics buccaux.
Patrick Milles est une immondice.
Tout pue le sur-jeu et la fraîcheur perdue.
Rendez-nous Fred et Melanie.

La sublime chanson de Biolay, qui me colle toujours autant le frisson.

J'avais oublié ce goût là, de n'être rien qu'à soi.
C'est vrai qu'il est tout le temps là, quand je suis enfin chez moi. Mon monsieur Miam.
J'ai ouvert ce blog avec des milliers de posts qui me brûlaient les doigts et maintenant je ne trouve plus le moment pour ça.
Je pensais qu'avec ce taf je passerais mes journées sur MSN et les blogs mais il est 22h13 et j'ouvre ma boîte mail pour la première fois de la journée.
Le temps passe vite là-bas.
Le matin j'arrive pile à l'heure, Louise est là depuis un moment, elle a déjà bien noirci la colonne des articles, on papote un petit peu et on se met au boulot.
Lisa débarque toujours à la bourre, ça me rassure de ne pas tenir ce rôle pour une fois.
Je m'adapte bien. Je me surprends moi même. Je ne pensais pas. Je pensais que j'avais un gros problème de sociabilité.
Je travaille à l'ADLP depuis un an et demi et j'ai envie de tuer tout le monde.
Surtout le fille de mon master qui m'insupporte au plus au point.
Elle m'insupporte parce que je n'ai rien à lui dire, et que je ne sais pas meubler. Je ne comprends pas pourquoi elle s'évertue à essayer de me parler. J'ai l'impression qu'elle veut de me tirer les vers du nez ou cherche quelque chose qui n'existe pas.
Je n'avais déjà rien à lui dire à la fac, quand nous avions des cours, des partiels, des potes en commun, ce n'est pas maintenant qu'on se croise une fois tous les douze jours que ça va changer.
Ce qu'elle manque de sens commun, tout de même.
Et le pire, le PIRE, c'est que COMME PAR HASARD maintenant madame travaille le week-end aussi.
Et AUX MEMES HEURES que moi.
Les autres au moins ont compris que je n'avais cure des échanges de circonstances.
Personne ne me parle.
Y en a bien qui ont tenté de me dire bonjour tous les matins, du temps où je travaillais la semaine.
Ils n'ont pas fait long feu.
On doit me trouver arrogante ou hautaine.
Auncun d'entre eux n'a dû même penser qu'ils me terrorisaient.
Avec leurs blagues et leur voix et leur maudite facilité à se parler aux uns aux autres comme s'ils étaient interchangeables.
Je n'ai jamais voulude ça, parce que je sais que je ne suis pas comme eux.
Je ne dis pas que je n'en ai pas envie.
Dieu sait ce que je serais aujourd'hui si je l'avais été.
Mais je ne le fus et ne le serai pas.

Mais au taf, l'autre taf, le taf de la semaine, tout est différent.
A l'entretien je suis arrivée en retard et j'ai dit "bonjour" à voix haute et claire alors que je tombais des nues d'être en entretien collectif.
Je suis restée muette après le "vous avez des questions?" mais uniquement parce que je n'avais vraiment rien à demander.
Je me souviens de Lisa qui me semblait odieuse avec sa frange épaisse et son air arrogant.
Et de Louise qui transpirait le malaise avec ses yeux vitreux et son sourire en berne.
Je me demande ce qu'elles pensèrent de moi, juste à ce moment là.
Pas ce qu'elles pensent maintenant, car ça je lcrois le savoir.
Et même si je me trompe, quelle importance. Au moins je me sens bien.
J'aime être à quatre stations de chez moi, même si pour atteindre mon but je dois composer avec la 13.
J'aime être au coeur de Paris et n'être loin de rien.
J'aime voir le toît de l'Opéra quand je regarde par la fenêtre.
J'aime la cuisine immense, le frigo rempli, la machine à croque-monsieurs, les quarante boîtes de thé, le pot de sucettes géant. Et les tickets restaurants.
J'aime les horaires à la cool et les fous rires quotidiens.
Quand je sors et qu'il est encore tôt j'aime flâner dans le quartier et trainer dans les magasins. Même si je suis fauchée.
J'aime la période de Noël et ses vitrines clinquantes.
J'aime le jambon fumé qu'on se tape tous les jours au Lafayette Gourmet.
J'aime bien Lisa aussi, qui n'a finalement rien d'odieux.

Le travail que je fais est secondaire.

Je ne cours pas après la réussite. Je cours après le bonheur.

Et vous, derrière quoi courez vous ?

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15 novembre 2008

Vivement lundi!

Ce qui est bien dans ma vie en ce moment, c'est que quand arrive le vendredi soir, je ne suis pas obligée de faire comme tout le monde et d'hurler de joie en lançant des cotillons.
Je peux jouir du délicat privilège de pousser un râle porcin en ruminant "oh non, c'est déjà le week-end..."
Car depuis peu, la semaine, je ne m'ennuie plus.  Je dirais même que je ne vois pas le temps passer. Une fois les premières heures de boulot hésitantes, où tu cherches tes marques,
où tu te dis que ce que les autres écrivent est bien meilleur que ce tu ne pourras jamais créer du bout de doigts de pianiste virtuose,
où tu penses qu'on va te demander de rester chez toi le lendemain, et les 123 jours qui suivent,
où tu te répètes que tu n'es qu'une imposture en talons plats,
une fois ces premiers pas bancals comme purent l'être ceux d'un Bambi fraîchement apparu au monde sur un lac gelé,
tu commences à bien t'éclater.
Et, soyons honnête avec son être (c'est la base de l'épanouissement personnel), on se la pète même un peu.
On se gausse des fautes de la Redac' Chef qui n'hésitait pas à nous dire qu'elle changerait les tournures de phrase qu'elle n'apprécie pas et à signaler à chacune la moindre bévue.
Evidemment, lorsqu'on nous signale qu'on a nous-même publié un texte comportant l'expression, deux points ouvrez les guillemets: "que les fans de la chanteurs se rassurent", on redescend un peu sur Terre. Car même si Rihanna a un grand front, une carrure impressionnante et des mandibules deshinibées, il est hors-de-propos de la qualifier de chanteur.
Et, pis, de chanteur multiple.
Même si elle a vomi sur scène, ça ne se fait pas.
Ce petit impair mis de côté, on est quand même bien contente. Tellement contente qu'on parle de soi au pluriel.

Et quand arrive le vendredi, c'est le drame.

Le week-end, les choses sérieuses commencent.
On aimerait passer la journée au lit car on est fatiguée de son nouveau rythme de vie mais on doit passer à la Poste et aller se faire épiler. Comme on est vraiment fatiguée on ira une autre fois et on regarde la télé en allant sur les blogs.
Quand arrive midi on se dit qu'on est à la bourre et qu'il faut foncer sous la douche.
Heureusement on vit dans un petit appartement et le canapé dans lequel on gît est situé à moins de trois pas de la salle de bain. Qui est en fait une salle d'eau puisqu'il n'y a pas de baignoire.
D'autant plus que sur Paris Première "Ca balance pas mal" est terminé, et qu' "Intérieurs" va commencer, et que c'est l'émission la plus déprimante du monde quand on est à moins de trois pas entre son canapé et sa salle d'eau.
Ensuite on va sortir de la salle d'eau et comme on est un peu grosse en ce moment on ne  va rien trouver de potable à se mettre sur le corps.
On finira probablement par mettre une robe qui bouffe avec une ceinture, la valure sûre des femmes à poignées d'amour - dont je suis la porte-parole nationale.
On se maquillera à la va-vite et on n'aura pas le temps de se coiffer - ce qu'on risque de regretter tout le reste de la journée.
On prendra un vélib' et on ira bosser.
On passera alors les huit prochaine heures un casque sur la tête  face à son écran à regarder la télé/écouter la radio, et à faire des synthèses. Toutes les deux heures on ira se faire une tisane, parce que le thé ça excite et que ça donne les dents jaunes.
On prendra sa pause déjeuner les yeux rivés sur l'horloge digitale de la salle de pause.
On verra les heures défiler et le soleil repartir.
Quand on sortira il sera 21h et la journée sera terminée.
Pour des millions de Parisiens ce sera soir de fête et soir de sortie.
Nous on sera juste complètement morte, et on voudra aller dormir.

Et demain dimanche pas de seigneur pour les travailleurs.
On revivra la même journée, mais en plus chiant. Les émissions du dimanche sont les plus chiantes, c'est bien connu.

Au terme de ce week-end éprouvant on sera alors bien ravie de reprendre le boulot.

Et vous, vous vous faites quoi de votre samedi soir ?

10 novembre 2008

Chacun cherche son stage

J'ouvre un 254ème blog, sous un 254ème pseudo. J'entretiens un rapport étrange avec le blog, une sorte d'attraction/répulsion sans fin. Je construis, je démolis, je rebâtis. Un peu comme dans la vie.
Cette introduction posée, actualisons un peu les choses.
Je suis Tanika. A une lettre près, il s'agit de mon vrai prénom. A deux lettres près, il s'agit de mon vrai prénom ET de mon vrai nom. Eh oui. Formidable.
Je suis une fausse étudiante, je me suis inscrite pour avoir les papiers. Un peu comme un mariage blanc avec ma fac. La carte Imagin'R, la mutuelle étudiante, les réductions ayant-droit SNCF, et la convention de stage.
Une pure formalité, la convention de stage. Il suffit de :
a - faire la queue 2h45 pour s'inscrire en fac
b - faire la queue 3h12 pour payer les 426 euros de frais d'inscriptions
c - faire la queue au bureau de l'emploi pour obtenir la petite fiche bleue
d - s'inscrire sur internet
e - retourner son appartement et ses méninges pour remettre la main sur tout un tas de document nécessaires à l'inscription sur internet
f - appeler son assurance pour recevoir une garantie de responsabilité civile
g - faire remplir la petite fiche bleue par son employeur
h - rappeler son assurance pour préciser si besoin est qu'on aimerait dans la mesure du possible bien sûr recevoir une garantie de responsabilité civile A LA BONNE ADRESSE
i - faire pré-pré-valider la petite fiche bleue par le professeur responsable de la-dite tâche (qui est de droite)
j - faire pré-valider la petite fiche bleue par le responsable de l'UFR (qui est un gros con)
k- se munir de l'originale et d'une photocopie de la garantie de responsabilité civile, de l'originale et de la photocopie de sa pièce d'identité, de trois enveloppes A4 affranchies au tarif en vigueur, et de la petite fiche bleue
l- faire valider la petite fiche bleue
m - Tada! Le M, you win! Obtenir  sa convention de stage, et la remettre à l'employeur.
Il ne manquait plus qu'un test urinaire et une déclaration sur l'honneur de son chat assurant que j'habite bien chez lui pour arriver au terme de l'alphabet. Une vraie partie de plaisir. Les papiers Erasmus dans "L'Auberge espagnole" c'est "Oui-oui au pays du bonheur" à côté.
C'est uniquement parce que maintenant je bosse à l'ADLP les week-end, que je glande le reste de la semaine, et que j'ai trouvé un stage trop fun que j'ai néanmoins décidé d'aller jusqu'au bout des démarches
Actuellement, j'en suis à la lettre H. Le moment douloureux pointe le bout de son gros nez fourchu. Il va me falloir appeler monsieur le professeur et prendre rendez-vous avec lui afin qu'il pose sa precieuse signature sur la petite fiche bleue. Il va me falloir me rendre à son bureau. Chercher sur mon plan. Sonner. Dire "Bonjour, je suis Tanika, et j'ai rendez-vous avec monsieur le professeur pour faire signer la petite fiche bleue". Justifier ma situation. Me prendre des remarques sur mon comportement en classe. Ravaler ma furieuse envie de lui dire ce que je pense de ses minauderies avec les étudiantes et de son absence de devoir de réserve quant à ses prises de position politique. Ca va pas être simple. Tout simplement aussi parce que je suis une phobique sociale, que j'ai peur du téléphone, et que les gens à qui je dois demander des trucs me terrorrisent jusque dans mes pires cauchemars. A cet égard, je ne peux qu'être impatiente d'en arriver à l'ère Wall-E, où nous ne communiquerons plus que par écrans interposés.

La question-pêche-aux-commentaires du jour: Et vous, vous avez peur du micro-onde?

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